La cérébro-lésion.
Lors de mon parcours professionnel, j'ai pu travailler avec des personnes souffrant de cérébro-lésions, que ce soit au Centre d'Education Motrice de Dommartin (accueillant enfants, adolescents voire jeunes adultes souffrant d'infirmité motrice cérébrale (IMC) ou de traumatisme crânien) ou lors de mon travail en libéral (cas de lésions suite à un AVC...).
Quelques informations pour mieux appréhender cette pathologie :
Une lésion cérébrale peut être d'origine :
La principale cause des traumatismes crâniens est représentée par les accidents de la voie publique mais il existe aussi de nombreuses autres causes, en particulier les accidents de sports, les actes de violences, agressions, accidents domestiques, tentatives de suicides...
Lorsque la cause est d'origine traumatique, l'EMDR, technique de traitement psycho-corporelle des traumatismes (infos sur la page EMDR) peut aider la personne cérébrolésée à se libérer du poids de certaines émotions (honte, tristesse, colère...) et soulager sa souffrance psychique.
Chaque lésion étant unique, chaque blessé étant unique, les séquelles varient d'un sujet à l'autre :
En hypnose ericksonienne (infos sur la page HYPNOSE), on peut faire revivre à la personne des souvenirs agréables et réactiver les sensations de bien être qui y sont liées ainsi que les différents sens à l'oeuvre. La personne peut donc re-sentir à nouveau, re-voir, re-vivre...
La remédiation cognitive, pratiquée par des professionnels du domaine de la santé : psychologues, neuropsychologues, ergothérapeutes, orthophonistes, médecins ou infirmiers spécifiquement formés peut être proposée à la personne. Il s'agit de maintenir la fonction des modules cognitifs altérés ou d'en compenser la faiblesse (par d'autres) par le biais d'exercices cérébraux.
L'accompagnement psychologique de la personne aidée par les outils que sont l'hypnose et l'EMDR permettent d'améliorer l'estime de Soi de la personne, de restaurer sa dignité, sa place dans la société.
La notion de temps est importante dans la prise en charge de la personne, il y avait un « avant » il y a un «après » et maintenant un « au jour le jour » , un rythme différent, à respecter dans le but de pouvoir avancer vers un nouveau projet de vie ; comme dirait l'empereur Auguste : « festina lente » (hâte toi lentement.......)
En complément de l'hypnose, on peut aussi travailler à partir d'un autre état modifié de conscience (différent de l'état de veille habituelle) basé sur l'attention et la concentration de l'esprit. Un entrainement cérébral va permettre aux personnes anxieuses d’apprendre à sentir venir l’angoisse en détectant les prémices corporelles, les tensions croissantes qui, bien souvent précèdent la crise. Cela demande une écoute particulière, une réceptivité nouvelle qui va progressivement s’affiner, de séance en séance.
(infos sur la page EQUILIBRER L'ESPRIT).
En cliquant ici vous pourrez lire le témoignage d'un patient.
Pour revenir au séquelles, dans les cas les plus graves, on trouve un état d'éveil non répondant (anciennement EVC état végétatif persistant) ou un état pauci-relationnel, état caractérisé par une altération persistante de la conscience, limitant totalement ou partiellement les capacités de communication avec l'environnement.
Les déficits consécutifs à ces séquelles ont un impact sur la vie quotidienne et compromettent fortement la réinsertion sociale, familiale, scolaire et professionnelle des personnes. Ils retentissent profondément sur la famille et les proches qui doivent aussi être accompagnés et soutenus.
La prise en charge de ces personne repose sur des équipes spécialisés en rééducation et en réadaptation dans un premier temps puis par un accompagnement sur le long terme avec des équipes médicaux-sociales, sociales, psychologiques...
L'infirmité motrice cérébrale (IMC) a été définie en1955 par le professeur Guy Tardieu et regroupe des troubles
moteurs prédominants et non évolutifs dus à une lésion cérébrale « conséquence d'une lésion pré,péri- ou post-natales précoces » pouvant s'accompagner d'atteintes sensorielles et
d'atteintes partielles des fonctions supérieures à l'exception d'une déficience intellectuelle » (Tardieu 1969).
Aujourd'hui la communauté scientifique préfére parler de Paralysie cérébrale regroupant des formes avec des atteintes intellectuelles où l'on parle dans les cas les plus sévères de
polyhandicap.
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