La première étape du diagnostic de « Haut Potentiel ou précocité » ou de
« retard mental » consiste à passer des tests dits d’intelligence afin de déterminer le fonctionnement intellectuel de l’enfant. Ces tests ne mesurent pas l’intelligence car la mesurer supposerait de
pouvoir la définir et ses définitions sont multiples selon le modèle théorique, les cultures… Néanmoins, si on interrogeait un échantillon significatifs de sujets, nous obtiendrions des
caractéristiques communes dans notre conception globale de la notion d’intelligence. Pour simplifier, les tests mesurent le produit de l’intelligence dans la confrontation à un certain nombre
de situations-problèmes.
POURQUOI FAIRE PASSER UN
TEST DE QI ?
Parce que les parents/l’école
s’interrogent sur le développement (en avance ou en retard) de l’enfant/ lorsque il y a des soucis dans ses résultats scolaires ou au niveau du comportement / pour permettre d’adapter les attentes
des parents avec les possibilités de l’enfant / pour permettre à l’enseignant de comprendre et lui proposer un parcours adapté, si possible...
QUAND DOIT ON FAIRE PRATIQUER UN
BILAN ?
Attention à l’effet de généralisation
abusive : tous les enfants qui parlent tôt ou apprennent à lire avant l’heure, tous les enfants agités en classe, turbulents et opposants à la maison, tous les élèves en échec scolaire, tous les
adolescents rebelles ou dépressifs...ne sont pas tous des enfants précoces.
Attention, pour autant, à ne pas passer à
côté du diagnostic. Il peut être gravement préjudiciable pour le développement psychologique, affectif, scolaire et social de votre enfant de passer à côté du diagnostic. Attribuer à de toutes autres
causes les difficultés de votre enfant ne permet pas de lui proposer une aide adaptée.
(Sur le plan scientifique, les tests
pratiqués avant l’âge de 6 ans sont plus sensibles aux facteurs vitesse de développement. C’est à dire que les résultats vont être nettement marqués par le stade de développement où se trouve
l’enfant plus que par les spécificités de son fonctionnement intellectuel. On peut tout à fait avoir un test qui montre une précocité du développement et de certains types d’apprentissages, ce
qui donnera des scores élevés et être en présence d’un enfant intelligent et en avance mais pas précoce. L’inverse existe aussi : un enfant peu stimulé dans son développement mais qui pourtant est un
authentique enfant précoce. La prudence est donc de mise lorsque les tests sont pratiqués avant 6 ans et il faudra pratiquer un test quelques années plus tard pour confirmer le
diagnostic.)*
QUEL TEST UTILISER
?
Attention : malgré les
offres alléchantes proposées par certains sites douteux sur le net, seul un psychologue clinicien, formé à cela et qui dispose du matériel adapté est habilité à faire passer un test de
QI.
Le cabinet de psychologie Audrey
JAVELLE effectue la passation du test de Wechsler : WISC V. Il est étalonné pour les enfants et les adolescents de 6 à 16 ans et 11 mois.
COMMENT SE PASSE LE DEROULEMENT
:
1. Un entretien initial avec les parents
et l’enfant/ado lors duquel sont évoqués le passé, le contexte actuel et la demande de la famille.
2. Le passage d’une batterie de tests
psychométriques. La passation se déroule généralement sur une séance (entre 1 et 2 heures). Dans certains cas, la passation peut s’effectuer sur deux séances.
3. Cotation, interprétation, analyse et
rédaction d’un compte rendu complet du test par le psychologue
4. Entretien terminal de restitution du
compte rendu et explication des résultats, conseils qui en résultent.
COÛT
:
Le tarif de l’ensemble de la prestation
constitue un forfait global de 330 euros. Des facilités de paiement en plusieurs fois sont possibles et certaines mutuelles peuvent prendre en charge tout ou partie de ces
prestations.
A QUOI SERT LE DIAGNOSTIC
?
En cas d’ « enfant à haut potientiel »,
on peut se demander ce que ça changera ou si l’enfant prendra la grosse tête...Or ce qui ne change pas avec le diagnostic, c’est l’enfant : précoce il était, précoce il restera. Le bilan ne modifie
pas l’enfant. Il donne sens, éclaire, ouvre de nouvelles perspectives. Grâce au bilan, on comprend ce qui se passe et surtout on peut aider l’enfant dans la réalité de ses difficultés, à lui. Et
l’enfant ne prend pas la grosse tête, il est soulagé, il comprend enfin sa différence.
* L’enfant surdoué. Jeanne
Siaud-Facchin. Odile Jacob.2002